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LA RESILIENCE

  • Photo du rédacteur: Mickaël Coaching
    Mickaël Coaching
  • 14 nov. 2020
  • 6 min de lecture


Avec les expériences et les leçons du passé, nous n’avons pas d’autres choix que d’avancer, car ce qui est fait est fait et ce qui est passé est passé.


Voyons la Résilience comme une capacité à naviguer en pleine tempête !!!



(Peinture de Franco Salas-Borquez)



J’écris cet article un 11 novembre, donc difficile pour moi de ne pas prendre la 1ère guerre mondiale comme référence concernant la Résilience. En effet, les guerres et conflits sont pour les soldats ainsi que pour la population une épreuve que nous ne pouvons comprendre. Tant mieux me direz-vous !


Je pense aussi à mes amis, mes frères d’armes en pleine reconstruction pour certains, suite à une blessure en opération, à l’entrainement. Blessure physique/psychologique/les deux bien souvent, ils vont devoir faire preuve d’une grande Résilience pour se relever. Je n’ai aucun doute en leur capacité à faire face à l’avenir.


Sans oublier bien entendu la famille de Cyril, Delphine et leurs enfants !!!


Vous trouverez des articles de chercheurs ou de neuropsychiatres bien plus détaillés si vous faites quelques recherches. Vous pourrez constater plusieurs types de Résilience, la neuronale, l’affective, la psychologique, la sociale.


J’ai tenu pour ma part via cette publication à ne mettre que l’essentiel, que ce que l’on m’a enseigné dans mes différentes formations mais surtout ce que la vie et les expériences autour de moi m’ont apprise. Toujours dans le but d’une meilleure compréhension globale de ce mot si fort, mais aussi afin de vous donner quelques outils de compréhension afin d’augmenter VOTRE propre Résilience.



Tout d’abord un peu d’histoire :


- Au début du 17e siècle Le mot Résilience fait son apparition, définissant «la résistance du matériel aux chocs élevés et la capacité pour une structure d’absorber l’énergie cinétique du milieu sans se rompre ».

- Au 19ème siècle il définit également la propriété des matériaux (résistance, élasticité, son…)

- Au 20ème siècle de la physique des matériaux, le mot Résilience est attribué à l’environnement, à la nature et à sa faculté de reprendre ses droits.

- A compter des années 1950, 2 psychologues américains mènent une étude sur la façon dont les enfants se reconstruisent après une enfance difficile, le mot « Résilience » est employé pour définir la capacité de l’être humain à aller de l’avant, à se reconstruire suite à un traumatisme grave.

- Plus récemment, en France se sont des neuropsychiatres comme « Boris Cyrulnick » qui popularisent ce concept.


L’étymologie du mot Résilience vient du latin « resilire » se compose du préfixe « re », signifiant le retour à quelque chose, ainsi que « silire », qui signifie sauter. Par conséquent, résilier veut dire sauter en arrière. C’est ce qui permet à quelque chose ou à quelqu’un, après avoir subi une situation d’adversité, de se désengager, c’est-à-dire de revenir à l’état antérieur à la situation en question.


Intéressant !!!




Définition synthétisée :


La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l'événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d'une façon socialement acceptable.

Nous pouvons dans ce post distinguer deux grandes thématiques de la résilience (il y en a d’autres comme dit au début de cette publication) :


- Celle suite à un fort traumatisme type : guerre, accident, perte d’un enfant, d’un proche ...

Puis

- Celle suite à notre quotidien (vie sociale) : les études, les formations, le sport, la vie de couple …

(Thématique qui selon moi est beaucoup plus légère, nous pourrions même appeler cela de la persévérance plutôt que de la résilience. Mais aujourd’hui il est vrai que nous entendons souvent parler de « Résilience ». A vous d’utiliser le mot qui vous semblera le plus juste)


Ce que sait la science :


La Résilience serait rendue possible grâce à la structuration précoce de la personnalité, par des expériences constructives de l'enfance (avant la confrontation avec des faits potentiellement traumatisants) et parfois par la réflexion, ou la parole, plus rarement par l'encadrement médical d'une thérapie.


Tout est dit dans cette définition, nous avons toutes les qualités en nous pour nous relever d’un événement tragique, traumatisant ou d’un apprentissage que nous vivons bien trop souvent comme un échec !!

Il suffirait donc de se replonger dans notre apprentissage infantile, mais voilà ce n’est pas aussi simple que cela. Certaines personnes vont mettre en place ce processus de Résilience automatiquement, d’autres NON !!! Les ressources intrinsèques ou internes vont donc être sollicitées (caractéristiques intrapsychiques, cognitives et sociales de la personne) mais aussi externes (liens et supports de l’environnement affectif et social).


La Résilience est dite dynamique et évolutive. À partir de problèmes, qui peuvent relever du quotidien ou de chocs très graves, la personne va déclencher des mécanismes qui vont l'amener tout d'abord à résister, puis possiblement à s'adapter. Parmi les processus qui contribuent à la Résilience, on a pu en repérer huit :

1. La défense-protection ;

2. L’équilibre face aux tensions ;

3. L’engagement-défi ;

4. La relance ;

5. L’évaluation ;

6. La signification-évaluation ;

7. La positivité de soi ;

8. La création.


Voici à présent quelques conseils facile à mettre en place pour favoriser votre Processus de Résilience (certain sont en lien avec les étapes vues ci-dessus) :

- Penser à bâtir une forte estime de vous-même (cela n’a rien à voir avec une attitude hautaine), croyez-en vous, afin d’accroitre votre confiance ;

- Ne pas se considérer comme une victime, se recroqueviller sur soi-même n’aide en rien à la Résilience ;

- Essayer de se défaire de ses pensées négatives en se replongeant dans les positives, il est parfois utile d’écrire les pensées positives pour les relire par la suite ;

- Définir un ou des objectifs, rappel SMART (voir l’article sur comment définir un objectif) ;

- S’entourer de personnes bienveillantes, oublier les autres, même la famille. Ceux qui ne cessent de relater leurs malheurs, les oublier le temps de se reconstruire pour mieux les écouter ensuite.

- Accepter les situations en y faisant face, fuir les problèmes n’apporte rien ou ne fait que déplacer une situation problématique à laquelle nous devrons faire face un jour ou l’autre ;

- Être dans la gratitude, penser aux proches qui nous aiment, nos amis (les vrais) penser à ce que nous avons fait de bon ;

- Certains diront également de remettre nos problèmes face à ceux du monde. Personnellement après avoir perdu un ami proche, c’est bien plus tard que j’ai réussi à seulement essayer d’avoir l’envie de me convaincre qu’il y avait bien pire. La guerre, la misère, les problèmes écologiques étaient à cet instant à mille lieux de mes préoccupations. Pour dire vrai, je n’ai toujours pas réussi à mettre ceci en place. Certaines personnes y arrivent.

Pour moi ce dernier conseil est valable dans la thématique « problématique suite à une situation du quotidien vécu comme un traumatisme »

Ex : je me suis préparé(e) pendant 8 mois pour les championnats de France de triathlon, 12 à 14 séances par semaine et je suis parmi(e) les favori(te)s. Seulement voilà, je chute à vélo après avoir percuté la personne devant moi.

Mes rêves, mes objectifs de sportif, mes efforts durant toutes ces séances, tout s’écroule ! C’est un traumatisme pour la ou le sportif ! Difficile sur le coup de penser qu’il y a pire dans le monde.

Quelques heures, quelques jours après il est possible de mettre notre situation au second plan en comparaison de ce qu’il se passe dans le monde.

Puis il sera temps faire preuve de résilience (ou persévérance) pour repartir à l’entrainement.


Cette Résilience peut être aidée, notamment par des professionnels ; on parle alors de Résilience assistée mais comme dit plus haut, cela reste rare.

Attention toutefois, certaines recherches montrent que les personnes qui ont surmonté un choc, manifestent parfois à la fois des signes de résilience, mais aussi d'altération de leur vision de l'avenir ou du monde.

Pour conclure :


Terminons par la Métaphore citée par Boris Cyrulnik sur la fable des « casseurs de cailloux »

La voici :

En se rendant à Chartres, un voyageur voit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Son visage exprime le malheur et ses gestes la rage.

Le voyageur demande : « Monsieur que faites-vous ? »

– « Vous voyez bien, lui répond l’homme, je n’ai trouvé que ce métier stupide et douloureux ».

Un peu plus loin, le voyageur aperçoit un autre homme qui lui aussi casse des cailloux, mais son visage est calme et ses gestes harmonieux.

– « Que faites-vous Monsieur ? », lui demande le voyageur.

– « Et bien je gagne ma vie grâce à ce métier fatiguant, mais qui a l’avantage d’être en plein air », lui répond-il.

Plus loin un troisième casseur de cailloux irradie de bonheur. Il sourit en abattant la masse et regarde avec plaisir les éclats de pierre. « Que faites-vous ? » lui demande le voyageur.

– « Moi, répond cet homme, je bâtis une cathédrale ! ».



Soyons conscients que ce qui est important pour le développement de la Résilience est la perception de la situation, le regard que les personnes portent sur elle-même mais aussi leur projection dans l’avenir. Casseurs de cailloux ou bâtisseurs de cathédrale ? A vous de jouer !!!




"chaque jour compte"



 
 
 

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Mika Lele

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