UNE DERNIERE PUBLICATION POUR NOTRE TRAVERSEE DU GR 65
- Mickaël Coaching
- 18 janv. 2021
- 14 min de lecture
« On ne choisit pas le chemin, c’est le chemin qui vous choisit !!! »

La via Podiensis (ou voie du Puy) est le nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle part du Puy-en-Velay et traverse le pays d'étape en étape jusqu'au village basque d'Ostabat près duquel elle rejoint la via Turonensis et la via Lemovicensis réunies peu avant.
Je ne vais pas vous faire un récit complet de cette traversée au jour le jour.
Primo : parce que vous m’avez suivi au quotidien à travers FaceBook.
Secondo : parce que je souhaite faire ressortir ce qui m’a le plus marqué.
Tertio : parce que je souhaite faire un compte rendu pragmatique et pratique pour ceux qui souhaiteront se lancer.
Avant tout quelques chiffres :
- 13 jours de balade ;
- 730 kms environ (752 d’après le site, mais parfois j’ai dû sortir du GR 65 pour la sécu (AUBRAC) + rapatriement d’Otilo) ;
- 16000 mètres de dénivelé positif ;
- 1 125 000 pas environ ;
- 7000 Cal / jour en moyenne /+ ou – selon la température extérieure ;
- 5 kg perdus en 13 jours ;
- 8 départements traversés ;
- 10 à 14h de marche / jour (1 seule fois 19h30 de marche)
- 1500 euros de matériels environ.
Les départements et principales villes (villages) traversées (j’espère ne pas faire d’erreurs)
Dans la Haute-Loire
· Vals-près-le-Puy ;
· Bains ;
· Saugues ;
· Chanaleilles ;

Dans la Lozère
· Aumont-Aubrac ;
· Malbouzon ;
· Marchastel ;
· Nasbinals ;

Dans l'Aveyron
· Aubrac ;
· Saint-Chély-d'Aubrac (je n’y suis pas passé)
· Saint-Côme-d'Olt ;
· Espalion ;
· Bessuéjouls ;
· Estaing ;
· Golinhac ;
· Espeyrac ;
· Sénergues ;
· Conques et l’abbaye Sainte-Foy ;
· Noailhac ;
· Decazeville ;
· Livinhac-le-Haut ;

Dans le Lot
· Montredon ;
· Saint-Félix ;
· Figeac ;
· Béduer ;
· Cajarc ;
· Varaire ;
· Cahors ;
· Lhospitalet ;
· Lascabanes ;
· Montcuq ;

· Lauzerte ;
· Moissac ;
· Auvillar ;

Dans le Gers
· Miradoux ;
· Lectoure ;
· La Romieu ;
· Condom ;
· Larressingle ;
· Montréal-du-Gers ;
· Lauraët ;
· Eauze ;
· Manciet ;
· Nogaro ;

Dans les Landes
· Aire-sur-l'Adour ;
· Miramont-Sensacq ;
· Pimbo ;
· Dans les Pyrénées-Atlantiques
· Arzacq-Arraziguet, dans ce village un petit garçon de 5 ou 6 ans a dit à son père en me regardant « Papa, regarde, il y a un clodo !!! » il m’a fait énormément rire !!!
· Louvigny ;
· Larreule
· Uzan ;
· Pomps
· Sauvelade ;
· Navarrenx,
· Aroue ;
· Ostabat ;

Je vais donc commencer par le calme, tout au long de cette traversée, le calme m’a accompagné. Pas un randonneur, je n’ai croisé personne sur le chemin, il est certain qu’en saison estivale cela n’aurait pas été le cas. Je le cherchais en partant, je l’ai donc trouvé. C’est aussi pour cela que je souhaitai partir en cette saison.
Seul les villes et villages m’ont permis de discuter un instant.
Les personnes rencontrées :

Je n’ai réellement discuté qu’avec 7 personnes durant ma balade (sans parler d’Otilo), avec celles-ci, j’ai abordé notre défi. Je dois dire que ce fut troublant pour moi. Voyez donc pourquoi !
Dans l’ordre suivant :
- Mathieu à Nasbinals, je n’avais pas de réseau téléphonique dans ce village (seul Orange passe, c’est bon à savoir) et me suis dirigé vers lui pour confirmer ceci. Nous engageons la conversation, il terminé ses vacances, il me demande pourquoi le GR65 à cette époque, je lui explique : Son oncle est décédé de la maladie de Charcot il y a 4 ans.
- Raymond à Espalion, je vous ai déjà parlé de ce joggeur, sa fille vie à Anglet, proche de la maison, il m’a mis en contact avec son ami rédacteur, nous avons sans le chercher pu faire connaitre un peu plus notre défi et ainsi faire parler de la maladie. Raymond n’a fait que me soutenir tout au long de la traversée.
- Florian à Espalion, à qui j’ai laissé mes raquettes, a perdu son papa il y a 2 ans de la maladie de Charcot.
- Thierry ce motard avec qui j’ai partagé un thé, malade de la sclérose en plaque depuis 4 ans, durant 3 années il était suivi avec le traitement donné par les spécialistes, il m’avoue avoir eu tous les effets secondaires possibles avec ce traitement. Il était à bout de forces, ne pouvait plus rien faire. Il y a 1 an il décide d’arrêter les traitements, de revoir complétement son alimentation sous les conseils d’un médecin généraliste, depuis tout va mieux selon lui, il fait de la randonnée et de la moto, passion qu’il ne pouvait même plus réaliser.
- Frère Pierre Adrien, dans le magnifique village de Conques. Après avoir discuté un long moment avec lui il m’explique comment un abbé dont il était proche a accueilli la maladie de Charcot jusqu’au jour où il décéda. Cet abbé a fait une conférence sur cette maladie, je devrais prochainement la recevoir.
- Ces personnes retraitées, à Aire-sur-l’Adour, à qui je demande parmi tant d’autres personnes la direction de la boulangerie, avec qui finalement je discute environ 30 mn de la Via Podiensis, ils l’ont également faite le jour de la retraite du monsieur, en 6 mois, en visitant l’ensemble des villages (chose que je n’ai pas eu le temps de faire, mais l’objectif était différent). Ce fut selon leurs souvenirs, la plus belle expérience de leur vie. Ces personnes parlaient de leur balade avec des étoiles dans les yeux.
- Pascal, à Arthez de Béarn, qui me parle du père d’un ami à la FAC en Bretagne, décédé de la SLA après 3 années de combat.
- Bien entendu, plusieurs personnes m’ont rapidement interpelé, naturellement à chaque fois avec comme point d’accroche, le chemin de Saint Jacques de Compostelle.
Voilà pourquoi je dis troublant, ces personnes avaient un lien avec notre défi, je n’en déduis rien, je constate et pense à tête reposée qu’il n’y a pas de hasard. Rappelons que s’il n’y avait pas eu cette saloperie de COVID, c’est en Nouvelle Zélande que j’aurai dû être !
Les Paysages rencontrés :
Vous avez pu suivre au jour le jour mon avancé, pourtant je souhaite revenir sur la partie du chemin qui m’a le plus marqué, non pas par sa rudesse mais bien pas sa beauté.
Si chaque département traversé avait du charme, sa propre histoire, ses spécificités, il y a bien une partie qui m’a frappé de plein fouet me prenant aux tripes.
Très rapidement, la neige fit son apparition, même si en Haute -Loire la neige était déjà présente, c’est bien en Lozère où j’en rencontra le plus avec par endroit jusqu’à 1 m de poudreuse.

Jusqu’à Aubrac, les grandes étendues de blanc immaculé m’en mirent plein les yeux. Un immense désert blanc, un sourd silence de paix intérieur et extérieur. Un vent incessant qui vous mort le visage. Les arbres croulants sous le poids de la neige pour certains et juste revêtu d’une pellicule fine pour d’autres. Les stalactites géants tombant des toits des maisons.


Nous nous retrouvions Otilo et moi au milieu d’un océan de neige, comme seuls au monde. Seuls les villages traversés mirent des coupures à ces sensations.
La nuit tombée, seul avec lui, cela put être impressionnant mais je mesurais la chance que j’avais d’être à cet endroit, à cet instant avec un grand sentiment de liberté.
La plus belle chose que je garde en mémoire, cette nuit-là, alors que je marchais, était le hurlement d’un ou plusieurs loups, à 3 reprises, Otilo était alerte, hallucinations dues à la fatigue, réalité (ce que je pense), peu importe je l’ai entendu. Au village voisin, on me confirma la présence des loups en Lozère. Je me considère comme un chanceux et j’aimerais les entendre de nouveau même si cette douce mélodie est ancrée dans mon esprit !!!
Même si durant 3 journées complètes, je n’ai cessé de trembler, j’y retournerais bien de nouveau et garde ces instants comme une cerise sur le gâteau !!!

L’Aveyron fut également un département fantastique, moins de neige, mais un relief a coupé le souffle dans tous les sens du terme. Un terrain de jeu que j’ai adoré ! Collines, rivières, forêts, des vues à vous mettre des étoiles dans les yeux et de vous faire oublier l’exigence d’un tel terrain.
Je vous l’ai déjà dit, mais j’ai une mention particulière pour le magnifique village de Conques-en-Rouergue ! Juste fantastique, si un jour vous passez à proximité, n’hésitez pas, en plus d’avoir une architecture atypique, l’environnement qu’offre la nature m’a rendu amoureux de cet endroit. Dans ce village y vivent une petite centaine de personnes hors saison estivale pour plus de 2000 personnes l’été, donc choisissez votre période.
Je garde en mémoire la gentillesse du frère Pierre-Adrien, je le vois encore me courir après dans le village, la cafetière à la main pour m’offrir le café, merci à lui, je saurai m’en souvenir le jour où j’y retournerai accompagné d’une spécialité Basque.


Un autre village (parmi tous) me marqua également, le village de Montcuq dans le Lot, ce village à un charme fou, des pierres, des pierres et encore des pierres, admirable ! Son petit centre avec l’église Saint-Hilaire, au clocher octogonal, avec de grandes baies gothiques et des vitrages plus modernes, ainsi que son donjon de plus de 20m de haut. Cela vaut le déplacement !!!
J’aurais aimé dire un jour : « j’habite à Montcuq ! »

Je me dois également de souligner ce que j’ai moins aimé. La traversée du Gers fut très compliquée pour moi, très froid, les températures ne montant jamais dans le positif, mais surtout des plaines et encore des plaines ! Je ne doute pas qu’il y a des coins sympathiques, mais le GR 65 ne met pas en valeur ce département. De plus, si dans d’autres départements il y a beaucoup d’aménagements pour les Pèlerins/randonneurs, ce n’est pas le cas dans le GERS. J’ai donc trouvé source de motivation ailleurs, j’ai avalé les kms le plus rapidement possible.
De la même manière et pour bien connaître ce département (c’est mon terrain de jeu), le Pays Basque n’est pas exploité à sa juste valeur, 80% de route environ. Mais il parait que le meilleur du Pays Basque se trouve après Saint Jean Pied de Port. Je vais donc aller contrôler ceci prochainement.

J’aimerais vous raconter un peu plus précisément ce que j’ai vu, il y en a tellement, Il faudrait écrire un livre pour cela !
Mes rituels de fin de journée :
- Installation du bivouac (avec ou sans tente);
- Soins Otilo (crème pour coussinets, massages) ;
- Repas Otilo ;
- Contrôle du matériel ;
- Nettoyage du bonhomme ;
- Vêtements chauds + Chaussettes de récupérations BV SPORT ;
- Etirements (10 mn) ;
- Soins des pieds ;
- Repas ;
- Petit coup de téléphone à la famille ;
- Publication de la journée ;
- Au lit !!!
Mes passages difficiles, problèmes rencontrés/Comment j’ai géré cela :

(ce matin là, je me suis fais peur moi-même!!! lol!!)
- Le froid, je pense n’avoir jamais eu aussi froid sur une si longue période, même la nuit j’avais froid, avec bien entendu des phases plus difficiles que d’autres. Le moment le plus complexe fut dans le Gers, il ne faisait que - 6 mais le vent glacial me donnait le ressenti d’une température bien plus basse. Je marchais avec deux doudounes, deux bonnets, mes gants, mais impossible de me réchauffer.
- Comment ai-je géré cela ? Souvent en courant / Grâce aux techniques de respirations dynamisantes / L’imagerie mentale (même si bien souvent lorsque je lâchais mon image de chaleur, la sensation de froid revenait immédiatement) / La nuit quand il faisait trop froid, je me levais, faisait mon sac et je reprenais la route/Otilo m’a également servi de chaufferette.
- Mise en route, très simple, chaque jour, c’était la même chose. Durant la première heure, mes pieds étaient douloureux à cause des ampoules au départ, puis à cause de la fracture de fatigue au bout de 9 jours.
Ensuite au bout de 3h de marche, c’était mon épaule gauche qui sifflait (une vielle blessure de boulot).
Après la pause du repas du midi, c’était mon dos + les deux périostites.
Au bout de 8h de marche, une fatigue générale.
-Pour les ampoules : très simple, double peau + strap
-Pour la fracture de fatigue : je ne laçais plus du tout ma chaussure afin que cela soit moins douloureux.
-Pour mon épaule gauche : Je la soulageais en mettant le poids du sac sur l’épaule droite.
-Pour les périostites : c’est un peu barbare je sais, mais je les écrase avec mes bâtons de marche et je courrais le plus possible. J’avais moins mal en courant.
-Pour le dos : je plaçais mes bâtons de marche sous mon sac, pour ainsi le relever, cela soulageait l’ensemble de ma colonne.
-Pour la fatigue générale : je méditais en marchant, j’essayais de m’évader mentalement afin d’oublier cette fatigue, très efficace me concernant. J’alternais ceci avec le traitement de pensées en me forçant à ne pas les laisser filer.
Pour l’ensemble des pépins physiques ou coups de moins bien, je me recentrais à chaque fois sur la famille, sur mon avenir et sur le pourquoi j’étais là, Cyril, le collectif.
« Tu voulais découvrir tes limites ? Alors marche !!! »
L’ensemble de ces outils sont à connaitre pour passer les phases difficiles et pour éviter de poser le sac toutes les 30 mn.
- Manque d’eau, effectivement souvent nous avons manqué d’eau, à cause du gel, robinets fermés, aussi par manque de cours d’eau.
- Faire fondre et bouillir de la neige saine, en y ajoutant une petite pincée de sel (la neige est complètement déminéralisée). Petits cours d’eau ruisselant (ajouter une pastille de purification d’eau). Otilo est tombé malade en buvant dans une trainé de roue de tracteur, je n’ai pas eu le temps de l’empêcher de boire et il y avait un ruissèlement de purin.

- Mes batteries externes qui n’ont pas tenu la charge. J’avais normalement 16 jours d’autonomie pour recharger téléphone et lampe frontale, je ne pense pas que cela soit le froid, car elles étaient bien protégées, je pense que les données constructrices sont fausses, je vais les tester à la maison pour m’en assurer, mais j’en suis pratiquement convaincu car elles affichaient 100% au moment où je mettais en charge. Sauf qu’au lieu de charger 4 fois mon smartphone comme prévu, au bout de 2 charges 00%.
- Je n’ai pas eu d’autre choix que de recharger mes batteries lors de la venue de Carole pour récupérer Otilo, ou encore lorsque les collègues sont venus me rendre visite. Ceci est de ma faute, je n’ai pas testé ces batteries à 100% avant de partir.
- Le GR 65 est vraiment très bien aménagé, tout au long, vous trouverez de quoi vous ravitaillez, vous logez, sauf à cette période !!! Tout est pratiquement fermé. Qui plus est en cette période de COVID.
- Heureusement j’avais un gros sac et j’étais pratiquement autonome, sauf pour les repas du midi, à plusieurs reprises, soit je n’ai pas mangé, soit j’ai mangé à l’heure du goûter (à prendre en compte pour vos balades)
- Réseau GSM, on nous parle de 5G, mais j’ai traversé tellement de zone blanche !
- Mes cartes étaient téléchargées dans mon téléphone, j’utilisais Visiorando, très bonne application avec le bon tracé du GR 65. Les 3 fois où je me suis trompé, c’est simplement que j’avais la tête dans le guidon. L’application est payante 19 euros/an
J’ai également téléchargé avant mon départ l’application « MIAM MIAM DODO » (30 euros pour la totalité du parcours, je trouve avec du recul que c’est un peu expansif), je ne m’en suis pas servi, j’aurais mieux fait de garder cet argent pour m’acheter 2 gâteaux Basque à la cerise.

- Ma tente MSR HUBBA HUBBA, c’est une très bonne tente, vraiment simple d’utilisation, offrant un très bon espace de vie. Le gros problème survient quand vous devez la démonter alors qu’il pleut, aïe !!! c’est un sur-toit, donc, il faut faire très vite pour la démonter au risque de complétement mouillé l’intérieur.
- J’ai dormi sous des abris de fortune, WC, abri de bus, entrée de gymnase, entrée d’église car elle était mouillée et je n’ai pas pris le temps de la faire sécher. Avec ces températures elle n’aurait d’ailleurs certainement pas séché. (On s’adapte !!!)

- Mes chaussures LA SPORTIVA Tx5 Gore tex pratiquement neuves au départ sont déjà éventrés au niveau du mesh (tissu), 100kms de rodage avant départ, 750 kms de randonnée, pour une paire de chaussures à 230 euros, je trouve cela un peu limite niveau résistance.
- Même en essayant de réparer avec de l’adhésif en tissu, j’avais les pieds mouillés, fini le Gore tex. Il faut changer de chaussures.

Pour le reste, Mon matériel était de bonne qualité, mon sac (offert par la société MTP formation) est vraiment super (manque juste une ouverture de face pour accéder plus facilement au matériel), je vous le conseille, vu ce que je lui ai mis, il est résistant, seule une anse c’est déformé, je vais voir avec le service client pour la remplacer. Pas de surprise pour le reste.
Grosse mention très bien pour mon pantalon de randonnée de la marque TERNUA c’est un pantalon confortable et solide.
Le Bilan de ma préparation :
« Cette petite analyse concerne bien sûr le défi que je m’étais imposé, à savoir le plus rapidement possible en ½ pension (je n’avais pas les repas du midi dans le sac) »
J’ai préparé cette traversée comme une préparation Ultra-Trail, en y ajoutant quelques blocs de randonnée avec charge. Les 120kms hebdomadaires à faible allure furent la bonne option me concernant. J’ai pu couru à chaque fois qu’il m’en fut possible.
Mon erreur, lors de mes entrainements, mon sac pesait environ 20 kg et les 6 kg supplémentaires du départ se sont fait ressentir. La prochaine fois, je chargerai un peu plus.
Il m’a également manqué un peu de travail dans le froid avant mon départ, c’était prévu mais des contraintes professionnelles m’en ont empêché.
Mon état d’esprit aujourd’hui :
Hâte de remettre le couvert !!! Sous d’autres formes très certainement, j’ai pleins d’idées ! Il y aura de l’aventure, du partage, de la solidarité !!! On dit qu’il fait bon vivre à 8000 m. J’aimerais bien tester mes capacités pulmonaires là-haut, tant que mon corps me le permet. Avec le bon entrainement bien sûr et la progression qu’il faudra ! Je vois bien l’étendard du collectif au sommet, ainsi que celui de mes enfants !
J’ai pu longtemps réfléchir sur mon passé mais aussi sur mon avenir, si je ne regrette rien, il est certain que des choses vont changer très prochainement, un chemin spirituel je ne sais pas, un chemin de vie différent qui se profile très certainement. A bientôt 42 ans, j’ai envie de vivre mes rêves en prenant en compte ma famille bien entendu. Des rêves à partager, car les chiens ne font pas des chats et j’ai la chance d’avoir des enfants sportifs et en bonne santé. Je ferai en sorte également qu’ils puissent réaliser les leurs, qu’ils puissent être épanouis dans cette vie où « Chaque Jour Compte ».
Mes défis les plus proches :

1- INFITNITY TRAIL de Hossegor le 23 Avril, cette course est particulière puisqu’il faut :
- Prendre le départ toutes les heures,
- D’une boucle de 6.706 km,
- Jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un coureur/coureuse.
Une course où la gestion de l’effort est primordiale. Effectuer la boucle en 30 mn pour avoir 30 mn de repos, au risque de s’abimer physiquement au fur et à mesure ou bien mettre 50mn pour faire la boucle et compter sur sa capacité de résistance au sommeil ? L’entrainement me le dira !
Vous pensez peut-être, mais pourquoi ? Euhhhh, je réponds, Pourquoi Pas !!!
2- EUSKALTRAIL 2021, 133km/7500 D+, qui aura lieu le 14 MAI 2021 :
Je dois contacter l’organisation pour essayer d’y faire participer José ainsi que d’autres personnes en situation de Handicap que le Collectif sera en mesure de proposer. La demande partira cette semaine, espérons qu’elle ait un retour positif.
Si malheureusement elle est négative, nous ferons tout de même une belle balade dans le Pays Basque en commun, pourquoi pas sur le même parcours !
Remerciements
« Je suis désolé d’avance si oubli il y a »
- Merci à Carole, pour avoir géré comme d’habitude lors de mes absences, merci à elle également pour être venue récupérer Otilo ;
- Merci aux enfants pour leurs messages, leur créativité (un petit étendard rien que pour moi) ;
- Merci à Delphine ainsi que Cylian, Camille et Adeline, soyez fort !
- Merci à Valérie, Nathalie, pour m’avoir aidé dans mes démarches ;
- Merci aux membres du Collectif Solidarité Charcot ;
- Merci à Cédric, mon vieux Poto qui m’a soutenu depuis le début, 14 ans que je ne l’ai pas vu et pourtant c’est comme si c’était hier, il parait que c’est comme ça que l’on reconnait ses véritables ami(e)s ;
- Merci à Raphael d’Airfly64 (Poto de longue date également), merci à Thom (paramoteur), Otxoa’s team (chiens de traineaux) ;
- Merci aux copains passés me rendre visite, François Xavier, Yann/Ben (la bière et le verre de rouge sont très certainement une des causes de l’accélération soudaine de mes périostites, mais purée que ça fait du bien !!!), Guillaume qui a même passé une nuit fraiche avec moi, Théo, Maxime pour les 20 derniers kms !
- Merci à tous les potos du boulot, merci pour vos messages ;
- Merci à vous toutes et tous, pour vos dons, vos partages, vos messages (sur Facebook mais aussi en message privé), parlez de cette maladie autour de vous ! ;
- Merci à toutes les personnes rencontrées sur ce chemin ;
- Merci au chemin de m’avoir appelé (c’est ce qui se dit) ;
- Merci à la nature d’avoir pris soin de moi ;
- Merci à mon copain de balade otilo ;
- Merci à mon corps de m’avoir permis de vivre ceci !
- Pour finir, merci à Cyril d’être mon ami, j’espère que la balade t’a plu, bientôt je viens te rendre visite à la Rhune (Ton terrain de jeu) !!!
"Chaque Jour Compte"

Salut Mika, Super résumé et beau voyage, surtout intérieur. Sébastien.