LE STRESS
- Mickaël Coaching
- 4 juil. 2020
- 7 min de lecture

LE STRESS, CE CANCER DE L'ESPRIT!
Ne pratiquons pas le "stress" comme s'il était un sport !
Définition du Stress selon SELYE (un docteur pionnier dans les études sur le stress) :
C’est l’ensemble des réponses non spécifiques de l’organisme à toute demande qui lui est adressée. La demande peut être positive ou négative. C’est l’intensité de la demande ou de l’agent stressant qui compte, plus que l’aspect plaisant ou déplaisant
Le stress peut atteindre toute personne, épisodiquement ou parfois quotidiennement devenant un véritable handicap dans la vie. Le corps réagit contre ce qu'il ressent comme une agression ou une pression. Selon les travaux de Hans Selye datant de 1975, il existe 3 phases dans la réaction au stress que l'on appelle aussi syndrome général d’adaptation :
1 : la phase d'alarme
2 : la phase de résistance
3 : la phase d'épuisement, de décompensation.

1 : La phase d'alarme
La phase d'alarme est de courte durée. C'est une étape émotionnelle caractérisée par des réactions psychologiques intenses et une mobilisation des ressources de l'organisme pour une réponse type "attaque" ou "fuite". Cette réaction est parfois précédée d'un état de choc, d’où les phrases suivantes :
"J'avais les jambes coupées."
"Mon sang s'est glacé."
2 : La phase de résistance ou d'ajustement
Cette phase correspond à un apaisement physiologique, lorsque les réactions se prolongent mais de manière plus adaptée. Cette étape prolongeant la première phase va ainsi permettre de préserver l'organisme de l'épuisement en compensant les dépenses énergétiques occasionnées pour faire face au stress. Ainsi d'autres hormones sont secrétées au cours de cette phase pour ressourcer le corps permettant une augmentation du taux de glycémie nécessaire à l'organisme, au cœur, au cerveau et aux muscles.
3 : La phase d'épuisement
La phase d'épuisement de l'organisme se caractérise psychologiquement par un état d'indifférence ou de dépression. Cette phase est heureusement peu fréquente, mais les maladies psychiques liées au stress peuvent être considérées comme la conséquence d'un épuisement de nos capacités vitales d'adaptation.

Définition actuelle du Stress au travail :
« Un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a, des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face » (INRS)


Mais alors le stress c’est quoi ?
Au-delà du mal-être que l’on peut ressentir quand on est stressé, les conséquences sur la santé ne sont pas négligeables. Un stress quotidien qui dure dans le temps peut entraîner des problèmes sur le plan cardiaque, dermatologique, ou augmenter le risque de maladies chroniques.
C’est un ensemble de réactions biologiques, physiologiques, psychologiques d’alarme, de mobilisation et de défense de la personne face à une agression ou une menace.
Quelles sont les conséquences du stress à court et à long terme ?
Les conséquences du stress au niveau physique à court terme :
Le stress est inévitable pour chaque individu. C’est une réaction naturelle de notre corps, il peut nuire à l’équilibre physique mais aussi psychologique.
Face à un événement imprévu ou des changements importants, le stress nous aide à prendre conscience d’un danger qui nous menace. Même si cette peur est irrationnelle ou imaginaire, le stress déclenché provoque certaines réactions corporelles qui durent de quelques minutes à plusieurs jours ou semaines :
Troubles du sommeil et de l’appétit
Fatigue
Irritabilité
Nervosité
Contractions musculaires, surtout au niveau du cou ou du dos
Baisse de la libido
Altération de la mémoire
Troubles de la concentration.
Pourquoi ces symptômes ?
Nous sommes programmés pour réagir de deux façons lorsque nous faisons face à une situation stressante : combattre ou fuir. Cette réponse archaïque s’explique par notre passé préhistorique, depuis la nuit des temps, quand nos ancêtres chassaient le mammouth à la lance pour se nourrir.

Notre système nerveux autonome permet aux hormones d’apporter une réponse à court terme en se déclenchant. Ceci est indépendant de tout contrôle volontaire. L’adrénaline (produite par la glande surrénale au-dessus des reins) joue un grand rôle dans le stress aigu. Elle permet de :
Réduire le taux de sucre dans le sang pour utiliser toute l’énergie nécessaire
Envoyer le sang dans les muscles pour être prêt à courir ou se battre
Maintenir une attitude d’hyper vigilance aux moindres stimuli.
Grâce à cette décharge d’adrénaline, l’organisme est capable de décupler ses forces mentales et physiques. Cependant, ce processus déclenché est très consommateur et l’épuisement nous guette.
Le stress chronique c’est quoi ?
Lorsque la situation de stress dure ou revient fréquemment, l’activation de l’adrénaline est remplacée progressivement par celle du cortisol. Cette hormone, produite elle aussi par la glande surrénale, dégrade les protéines contenues dans les muscles pour produire de l’énergie nécessaire à l’organisme. Cette dégradation se traduit par :
Une augmentation du taux de sucre dans le sang et du cholestérol
Une diminution de l’efficacité du système immunitaire.
Plus le stress s’installe, et plus la production de cortisol aggrave l’état d’anxiété, de dépression et peut même altérer les capacités de mémoire et d’apprentissage. Cette étape est décrite comme la « phase d’épuisement » lorsque l’organisme est dépassé et que les réactions ne sont plus adaptées aux sollicitations de l’environnement.
Quelles sont les conséquences du stress à long terme ?
Lorsque le stress perdure et qu’aucune mesure n’a été prise pour le diminuer au quotidien, il peut entraîner de véritables problèmes de santé qui dépendent des prédispositions et des antécédents de chacun.
Même si le stress ne peut pas expliquer exclusivement la survenue d’une maladie, il y contribue de façon certaine pour :
Certaines maladies digestives comme les gastrites ou les ulcères
Certains troubles cardio-vasculaires comme les palpitations, l’hypertension artérielle ou même l’infarctus
Certaines maladies dermatologiques comme l’eczéma, le psoriasis, la chute des cheveux, ou les démangeaisons
Certaines infections à répétition comme l’herpès par exemple
Certains troubles gynécologiques comme le retard ou l’absence de règles.
Même si son rôle dans la survenue de certains cancers n’est pas toujours prouvé, il peut y contribuer, comme pour certaines maladies auto-immunes (fibromyalgie, polyarthrite rhumatoïde…).
Un tableau explicatif et récapitulatif de la réaction biologique face au stress (axe lent / axe rapide)

Vous comprendrez l’importance de savoir réguler son stress afin d’éviter l’excès de production de cortisol avec le schéma ci-dessous

FACTEURS DE STRESS
LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX :
Contraintes physiologiques : Bruit, climat, activité physique intense…
Stresseurs sociaux : Conflit entre camarades, rapports hiérarchiques tendus, relations familiales perturbées…
Mode de vie et contraintes professionnelles : Célibat géographique, emplois du temps surchargés, isolement…
Hygiène de vie et santé : Alimentation déséquilibrée, tabac, alcool, déficit de sommeil, sédentarité …

LES FACTEURS INDIVIDUELS :
Ils sont malheureusement nombreux mais nous allons nous attacher aux principaux rencontrés au travail :
Manque de confiance en soi ou en son chef et dans le matériel que l’on emploie.
Connaissances et Expériences insuffisantes.
Absence de cohésion.
Incertitude dans l’avenir.
Absence d’objectif.
Manque d’informations, rumeurs.
Personnalité et type de stratégies d’ajustement
Expériences antérieures et croyances
Situation émotionnelle et niveau de stress au moment de la survenue de l’agent stressant (effet cumulatif des facteurs de stress)
REVENONS SUR LES REACTIONS INADAPTEES AU STRESS (ce qui risque de se passer si nous ne nous régulons pas)
· Physiologiques :
· Tensions musculaires
· Migraines, vertiges
· Troubles digestifs
· Troubles de l’immunité : infections, cancers…
· Troubles hormonaux
· Manifestations cutanées
· Augmentation des traumatismes et accidents…
· Cognitive-comportementales
· Troubles de la concentration
· Perte de capacité d’analyse et de raisonnement
· Focalisation sur un seul objectif « tunnelisation »
· Changement de comportement
· Lenteur ou hyperactivité
· Mauvaise gestion du temps
· Prise de risques aberrants
· Perte de flexibilité…
Que faire quand on est sujet au stress ?
Pour prévenir la survenue de maladies physiques en lien avec le stress à long terme, il est essentiel de prendre soin de soi à travers une bonne hygiène de vie et des activités de relaxation comme la méditation, le yoga, la sophrologie, l’hypnose, sans oublier le SPORT.
Pour faire simple :
Avant de vous lancer dans des techniques qui demandent un peu plus de pratique, voici ce que je propose dans un premier temps aux personnes dont je m’occupe :
« Reprendre mon post sur la respiration pour comprendre ce que je vais écrire ci-dessous »
1- Pour le stress chronique :
- La Cohérence Cardiaque est une technique efficace et reconnue, avec tous les bienfaits que vous retrouverez dans ma publication (respiration)
- Possibilité d’y ajouter une image de détente
2- Pour du stress à court terme (agression immédiate)
- En cas d’hyperstress, appliquer immédiatement des respirations relaxantes (autant de fois que nécessaire) jusqu’à retrouver un apaisement. Possibilité d’y ajouter une image de détente (propre à chacun, il est possible de la trouver en phase de relaxation). Jusqu’à retrouver la zone d’activation optimale (Stress utile, voir schéma ci-dessous).
- En cas d’hypostress, appliquer immédiatement des respirations dynamisantes (autant de fois que nécessaire) jusqu’à retrouver l’énergie adaptée à la situation, il est également possible d’y ajouter une image de dynamisation (propre à chacun également, cela peut être une image, musique, odeur…)
J’aime prendre l’exemple du nageur de compétition :
- Avant sa course, le nageur s’échauffe dans son bassin, puis hors bassin,
- Ensuite, c’est la chambre d’appel, le stress monte, seul face à lui-même et afin d’éviter que celui-ci soit néfaste, de manière optimale il applique la procédure « hyperstress » afin de ne pas trop monter,
- Puis c’est l’appel au plot, à ce moment-ci, il peut appliquer la procédure « hypostress » afin de s’assurer de remobiliser l’ensemble de son énergie.
J’aime cet exemple car nous avons ici le cas où dans un cours délais, il est possible d’utiliser les deux techniques afin de se réguler et donc de rester dans la zone optimale du stress utile.
Ceci est bien évidemment utilisable dans toutes les situations !!!

Conclusion :
Pour bien gérer son stress, il est important d’appliquer 3 principes :
- SAVOIR IDENTIFIER (les facteurs de stress, les réactions)
- L’APPRENTISSAGE DE LA STRATEGIE D’ADAPTATION
- L’EVALUATION/ADPTATION(connaitre ses stratégies mentales pour l’adapter à la situation)
Beaucoup de choses reste à dire sur ce sujet, j’ai volontairement synthétisé pour en ressortir une publication compréhensible à tous afin d’approfondir et analyser les causes, facteurs, réactions et gestion du stress de manière individuelle.
Il est donc possible en cas de stress intense de mettre en place la méditation, la relaxation, la sophrologie, l’hypnose.
Des techniques comme l’EFT et l’EMDR semblent également très efficaces, mais n’étant pas formé dans ces domaines, je ne peux pas en dire plus.
Ces techniques et protocoles ne remplacent en rien la médecine traditionnelle, c’est un complément, des méthodes préventives avant d’en arriver à la médicamentation.
Je vous propose de me contacter si besoin.
PS : mon remède au stress en plus de la maîtrise de la respiration : LA NATURE en dose quotidienne (en cas d’impossibilité, la méditation pour m’y retrouver) !!!

"CHAQUE JOUR COMPTE"
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